Visites 2017
9 et 16 février Expositions à Bilbao
Renoir intimité au musée Bellas Artes
Deux déplacements à Bilbao ont été nécessaires pour satisfaire les nombreux Amis (une centaine) du musée Bonnat-Helleu qui ont découvert ou re-découvert au musée Bellas Artes de Bilbao, Renoir-intimité, père et maître de l’impressionnisme, à travers plus d’une soixantaine de toiles.
Face à l’impressionnisme purement visuel, les peintures de Renoir offrent des sensations tactiles.
Renoir a cultivé tous les genres, portraits, nus, scènes de groupe, paysages, natures mortes, avec malgré tout, une place toute particulière à la Femme.
La collection Rupf et les expressionnistes abstraits au musée Guggenheim
Visite guidée avec brio et en français s’il vous plait, au musée Guggenheim à Bilbao de la collection de Hermann et Margrit Rupf : Hermann Rupf est patron d’une mercerie à Berne, et son ami Daniel-Henry Kahnweiller, marchand d’art à Paris. Avec la collaboration active de sa femme Margrit, Rupf achète à Kahnweiller les œuvres des artistes cubistes déconstructivistes : Braque, Picasso, Juan Gris, Kandinsky, Klee et combien d’autres de la seconde moitié du XXe siècle jusqu’à nos jours.
Une règle doit impérativement être respectée : les oeuvres sont achetées l’année de leur exécution.
Notre guide décrypte et nous conduit brillamment dans les labyrinthes de l’expressionisme abstrait du XXème siècle.
24 mars Jeannette Leroy et Gérard Fromanger au DIDAM à Bayonne
Une exposition surprenante qui montre la confrontation de deux cheminements artistiques que tout sépare : Jeannette Leroy, peintre abstrait dans sa période récente, traduit l’émotion qu’elle ressent au contact de la nature, alors que l’œuvre figurative de Gérard Fromanger procède davantage d’une narration artistique, culturelle et sociale avec ses promeneurs dans la cité ou ses silhouettes rouges, et les commentaires de ses amis Gilles Deleuze, Michel Foucault ou J-L. Godard.
10 avril Présentation aux membres du Conseil d'Administration du projet architectural du musée Bonnat-Helleu à la mairie de Bayonne
18 et 19 mai Déplacement à Burgos
48 heures au coeur de la province Castilla y Leon.
Première étape : la Chartreuse Royale de Miraflores, son retable et ses gisants, joyaux de l’art gothique européen.
A 3km du centre de Burgos, nous découvrons la Cartuja de Miraflores. Fondée en 1441 par Jean II de Castille, elle abrite les tombeaux de Jean II roi de Castille et de sa seconde femme Isabelle de Portugal, parents d’Isabelle la Catholique. Réalisés par Gil de Siloé au XVe siècle ils sont disposés au centre de la nef face à un imposant retable du XVe siècle.
À noter le tableau de l’Anunciacion réalisé par Pedro Berruguete en 1500 ainsi qu’un triptyque du XVe siècle de l’école Rogier van der Weyden.
Promenade à travers la ville de Burgos
L’arc et la tour santa Maria
Porte d’entrée de la muraille qui entourait la ville au XVIème siècle. Cet arc est dédié à l’empereur Charles Ier d’Espagne (Charles Quint d’Allemagne). La tour a servi de salle du Conseil municipal jusqu’au XVIIIè.
L’église Saint Nicolas de Bari (XVème s)
avec son retable en pierre et un triptyque du jugement dernier ci-dessous.
L’église de San Lesmes Abad (XVème s)
à côté de la bibliothèque municipale, érigée sur les ruines d’une autre église détruite pendant les batailles médiévales.
Musée de l’évolution humaine
L’architecture moderne de Juan Navarro Baldeweg abrite l’exposition des pièces archéologiques du site de la sierra d’Atapuerca, aux environs immédiats de Burgos, classé au Patrimoine mondial de l’Humanité. Les découvertes sur ce site ont fait évoluer très significativement les recherches scientifiques sur l’origine et l’évolution de l’homme sur notre planète.
La cathédrale Santa Maria de Burgos
Edifiée de 1221 à 1284, déclarée patrimoine de l’humanité en 1984, la magnificence de son extérieur impressionne par ses tours, ses aiguilles, ses flèches, ses coupoles octogonales, ses façades.
A l’intérieur, 38 chapelles funéraires offrent des retables de style très différents. Remarquable chapelle de Sainte Anne, avec son retable réalisé par Gil de Siloé et Diego de la Cruz.
Au bout de la nef, tout près des voûtes, le Jacquemart « Gobe mouches » (papamoscas) rythme les heures en ouvrant la bouche.
L’escalier de la Coroneria, dit « escalier doré » dédié à l’entrée des pèlerins de St Jacques de Compostelle, du plus pur style Renaissance, est l’oeuvre par Diego de Siloé.
La splendide lanterne étoilée de la croisée du transept s’élève à 54 m au-dessus du sol. Au-dessous se trouvent les dalles funéraires de Rodrigo Diaz de Vivar el Cid et de Chimène.
Le cloître gothique abrite de nombreuses sculptures et tombeaux. Différentes chapelles présentent des trésors, pipe a l’œil, ornements liturgiques, manuscrits anciens (acte de mariage du Cid). La salle capitulaire au plafond artesonado mudéjar en bois peint du XVIe siècle, réunit des tapisseries de Bruxelles des XVe – XVIe, un diptyque hispano-flamand et une Vierge à l’Enfant de Memling.
La cathédrale de Santo Domingo de la Calzada
Ce saint né vers l’an 1040 facilitait beaucoup le séjour et le passage des pèlerins de St Jacques. Il construisit un pont au-dessus du fleuve Oja ainsi qu’un hôpital pour les soigner. Le roi Alfonso VI de Castille vint le remercier et soutint son activité. Santo Domingo meurt en 1109, et une cathédrale est construite dans la deuxième moitié du XIIème s. dans le bourg qui porte son nom Santo Domingo de la Calzada.
Le miracle du coq et de la poule
Trois Pellerins faisant séjour, une fille pria l’un d’amour
La refusant, en sa besace, de nuict elle mist une tace
Un couple de pèlerins s’était arrêté avec leur fils de 18 ans dans une auberge. La fille de l’aubergiste fit des avances au jeune homme mais celui-ci resta indifférent. Pour se venger, la jeune fille cacha dans ses affaires une coupe en argent et le dénonça aux autorités. Le juge le condamna à la pendaison immédiate. Ses parents continuèrent néanmoins jusqu’à Saint Jacques de Compostelle. Sur le chemin du retour, repassant sous le gibet, ils entendirent leur fils dire que Saint Jacques le protégeait et qu’il était toujours vivant. Les parents recherchèrent le juge et le trouvèrent attablé, en train de déguster une poule et un coq rôtis. Ils lui firent part de ce miracle et celui-ci s’exclama: “Si votre fils est vivant, alors cette poule et ce coq devraient se mettre à chanter dans mon assiette” et c’est ce qui se produisit. Le jeune homme fut dépendu et on pendit la fautive à sa place !
Depuis ce temps là, un coq et une poule de couleur blanche sont élevés dans un poulailler gothique à l’intérieur de la cathédrale. On les change tous les 15 jours.
Monastère Santa Maria Real de Las Huelgas : Panthéon Royal
Il a été fondé en 1187 par le roi Alphonse VIII et sa femme Aliénor Plantagenêt, fille d’Aliénor d’Aquitaine. Il est affecté, dès le Moyen Age, au panthéon royal.
L’extérieur présente les lignes pures de l’art cistercien. L’intérieur est séparé en deux parties par la clôture. La clôture est surmontée, côté nef, par une Descente de croix du XIIIe siècle.
Dans la chapelle centrale, se dresse un retable baroque exécuté en 1665, sur lequel une Assomption de la Vierge est encadrée par les statues de saint Benoît et de saint Bernard et celles des fondateurs en prière. On y trouve un tableau de Jeronimo et Pedro Ruiz de Camargo, illustrant la bataille de Las Navas de Tolosa (1594).
Grâce à son support articulé, la chaire, réalisée en 1560, permettait au prêcheur de se faire entendre, de part et d’autre de la clôture, par les fidèles et par les moniales.
La nef centrale, flanquée de deux nefs latérales, abrite le double sarcophage d’Alphonse VIII et d’Aliénor, tous deux décédés en 1214. De nombreux sarcophages y ont trouvé place notamment celui de l’infant don Fernando de la Cerda, fils d’Alphonse X le Sage, mort en 1275, comme celui de Marie d’Aragon, moniale de Las Huelgas et fille de Ferdinand le Catholique (1474-1516).
Dans la salle capitulaire, on trouve le « Pendòn », un trophée de la bataille de Las Navas de Tolosa en 1212, provenant de la tente de Miramamolin al-Nasir, le chef almohade vaincu. Le « pendòn » est réalisé avec des appliques de soie. Le motif en étoile reprend les exhortations des enluminures des exemplaires du Coran de l’époque.
Le musée des tissus médiévaux
L’ensemble d’étoffes et de parures exposé est un témoignage exceptionnel sur le costume royal de la Castille du XIIIe siècle. Ces vêtements (tunique, pelisse, cape) ont été retrouvés dans les tombes. Les plus précieux proviennent de la tombe de l’infant Fernando de la Cerda (mort en 1275), fils d’Alphonse X le Sage Ils comprennent les vêtements de l’infant, une longue tunique, le « pellote » (pantalon très large à bretelles), et une immense cape à porter au-dessus, le tout de la même étoffe brodée de soie et de fils d’argent. Sur la tête on portait le « Birrite », sorte de couronne en soie ornée de perles et de pierres précieuses.
Le monastère est occupé aujourd’hui par seulement 28 moniales cisterciennes.
22 juin Visites à Zumaia et à Loyola Guipuzkoa
A Zumaia, Ignacio Zuluaga, peintre et collectionneur.
Visite de son atelier, du musée et de l’ermitage roman. On y trouve des œuvres du peintre, ses collections remarquables qui vont du XIIième au XXième siècle, (parmi lesquelles des œuvres de Rodin, Zurbarán, Goya et El Greco), ainsi que celles de sa femme Valentine Dethomas.
Une video de la performance, “Paso Doble” de Miquel Barcelo au festival d’Avignon en 2006, a été présentée à cette occasion.
A Loyola
Javier Albistur, érudit et fin connaisseur d’Ignace de Loyola, guide les amis du Musée dans la maison natale d’Iñigo. Découverte d’un homme du 17ème siècle passionné de liberté, et d’un homme du 21ème siècle à la trajectoire impressionnante .
22 novembre Montauban, La chapelle de l'Ancien Collège et les réserves du musée Ingres
Le musée Ingres se rénove. Florence Viguier, son conservateur a commenté aux Amis des oeuvres significatives d’Ingres et de Bourdelle, présentées dans la chapelle de l’Ancien Colllège. Elle leur a entr’ouvert les portes du bâtiment des réserves du musée : une expérience unique, largement appréciée par les Amis du Musée Bonnat-Helleu
23 novembre Albi, le musée Toulouse-Lautrec, la cathédrale sainte Cécile, et le vieil Alby
La Cité épiscopale d’Albi, Patrimoine Mondial de l’Humanité depuis 2010, est un ensemble architectural moyennageux de brique, unique par sa couleur et son harmonie.
Le musée Toulouse-Lautrec, entièrement “ré-inventé”, abrité dans le palais épiscopal de la Berbie, la cathédrale Sainte Cécile, et le vieil Alby forment un patrimoine exceptionnel.
La cathédrale Sainte Cécile
En réponse à l’hérésie cathare, en 1277, l’évêque d’Albi Bernard de Castanet fait édifier une nouvelle cathédrale en briques adjacente à sa résidence, le palais de la Berbie. Après sa consécration en 1480, sous l’impulsion de Louis Ier et Louis II d’Amboise, elle fera l’objet de travaux de décoration intérieure (peinture de la voûte, du Jugement dernier, etc.